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Au XVIIIe siècle, l'essor exceptionnel du commerce avec les Antilles, particulièrement avec Saint-Domingue, fait de Bordeaux le premier port de France. C'est également une période où des fortunes Bordelaises se bâtissent sur du trafic négrier.
De la fin du règne de Louis XIV à la veille de la Révolution,
le trafic du port double en tonnage et est multiplié par 20 en valeur :
sucre, café, indigo et coton. Les échanges avec les
colonies représentent, alors, la moitié de l'activité du
port et prennent le pas sur le commerce du vin. Bordeaux connaît
la plus forte croissance des ports français.
Bordeaux fournit aux Antilles le vin, l'eau de vie, les prunes sèches
et surtout la farine ainsi que les salaisons d'importation.
À partir du milieu du XVIIIe siècle, le commerce colonial inclut le trafic des esclaves. Ce sont 130 000 à 150 000 hommes, femmes et enfants, qui sont embarqués sur les côtes d'Afrique, à destination de Saint-Domingue et des îles de l'Océan Indien. Bordeaux fut ainsi le deuxième port négrier, avec La Rochelle, et après Nantes.
Dans l'Océan Indien, dans les années 1780, Bordeaux se place au premier rang des ports français. L'estuaire de la Gironde participe de façon très active au trafic avec le Canada (la Nouvelle-France), jusqu'à sa perte, en 1763.
Grâce à la Guerre d'Indépendance américaine le commerce reprend avec l'Amérique du Nord (tabac, riz, indigo, bois et farines). Bordeaux devient le premier port français pour le commerce avec les États-Unis.
Voir aussi "Les débuts du long cours" | Voir aussi "Le long cours au XIXe siècle" |