Paroles d'estuaires
Vous êtes ici : Accueil > L'estuaire des artistes > Paroles d'estuaires > La parole aux collégiens > Halloween près de l'estuaire

Halloween près de l'estuaire


Le port de Blaye (ill. Catherine Lippinois)


Cette année là, en octobre 1985, se préparait comme tous les ans, une grande fête d'Halloween à Blaye. Les Blayais considéraient ce jour comme le plus magique de l'année. Tous les habitants se préparaient à cet événement depuis des mois, ils avaient accroché dans toutes les rues de Blaye, des décorations en rapport avec cette fête. C'était une des villes les plus éclairées de France en octobre. Les citrouilles découpées avec soin étaient partout.
Sur la grand place, M. Svenson s'afférait aux derniers préparatifs quand, soudain, l'échelle sur laquelle il était monté pour installer les dernières guirlandes commença à bouger. Son premier réflexe fut de s'accrocher à la gouttière. L'échelle tomba cinq secondes plus tard.
M. Svenson tremblait à un tel point que la gouttière céda à son tour, il tomba sur son bras et resta inconscient. Sa fille, Erika, se promenait près de l'estuaire quand tout à coup, elle entendit sa mère l'appeler, elle la rejoignit en vitesse. Sa mère lui apprit que son père était à l'hôpital car il avait un bras cassé. Elles se rendirent à l'hôpital et allèrent tout de suite à la chambre 27. Pendant tout le trajet, Erika avait eu énormément peur pour son père. Mais en le voyant là, couché sur ce lit, tout souriant et plein d'énergie, son cœur s'allégea. Après avoir discuté avec le médecin, ce dernier accepta qu'il rentre chez lui.
Revenu de l'hôpital, Mme Svenson installa son mari confortablement et partit chez sa mère pour aller chercher les costumes d'Halloween. Pendant ce temps, M. Svenson reçu un coup de fil. C'était le maire de Blaye qui lui demandait d'aller chercher les provisions de l'autre côté de l'estuaire car c'était le seul à avoir une barque. M. Svenson accepta. Sachant qu'il ne pourrait pas ramer, il pria sa fille de l'accompagner ce qu'elle fit. Pendant que le père lui indiquait le chemin, la fille ramait.
Soudain, il y eut une rafale de vent et la barque se retourna. Erika, ne sachant pas nager mourut noyée et le père qui était resté accroché à la barque, la tête hors de l'eau, eut la vie sauve.
C'est pourquoi, si vous venez vous promener à Blaye le jour d'Halloween, vous ne verrez personne près de l'estuaire.

Texte écrit par Nathalie, élève de quatrième du collège S. Vauban à Blaye
mis en ligne le 8 février 2002
 

 

© Conservatoire de l'estuaire de la Gironde