Paroles d'estuaires
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Le monstre de l'estuaire

Une petite fille de 8 ans nommée Nathalie se promenait le long de l'estuaire de Blaye, elle était brune avec des yeux verts. Elle aimait voir les bateaux sur l'eau. Lorsqu'elle aperçut au bord de l'eau un vieillard ou plutôt un mendiant, elle s'approcha, aussitôt, le mendiant se retourna et lui demanda une pièce. Elle lui tendit deux pièces, une de dix francs et une de cinq francs. Il la remercia et lui demanda quel était son rêve le plus cher. Nathalie hésita et répondit.
- Mon rêve le plus cher ? C'est de pouvoir observer les bateaux de plus près.
Le mendiant lui fixa un rendez-vous :
- Ce soir au coucher du soleil, reviens ici, exactement ici !
- D'accord, à ce soir.
Le soir même, Nathalie se rendit au bord de la mer, elle regarda tout autour d'elle, mais ne vit personne. Puis, soudain elle sentit un frisson lui parcourir la moelle épinière. Nathalie se retourna et vit le mendiant immobile tel une statue de marbre. Elle s'approcha d'un pas hésitant et dit d'une voix chevrotante :
- Monsieur, me voici comme convenu !
Le mendiant ne répondit pas.
Nathalie s'approcha, le mendiant leva les yeux, la regarda de la tête aux pieds et prononça ces quelques mots qui mirent Nathalie en doute :
- Eh bien ! Ce n'est pas une tenue pour un monstr... Euh, pour une petite fille !
- Bon, je suis là !
- Oui, oui ! Tu m'as dit que ton rêve le plus cher était de pouvoir observer les bateaux de plus près.
- Oui, c'est ça !
- Ton rêve se réalisera ce soir à minuit.
- Ici, à minuit !
A minuit, Nathalie se rendit à l'estuaire, le mendiant n'était pas là. Elle l'attendit. A minuit tapant elle sentit son corps se tranformer.

Nathalie sentit une envie irrésistible de manger, alors elle apperçut un grand bateau au loin, elle se précipita vers ce bateau et l'engloutit. Après avoir fini son repas elle se rendit compte qu'elle s'était transformée en monstre. Et elle s'est habituée depuis à vivre comme un monstre.

C'est pour cela que depuis, il n'y a plus de gros et grands bateaux dans l'estuaire de Blaye, car ils risquent de se faire engloutir par le monstre.

Texte écrit par Virginie, élève de 4° au collège Sébastien Vauban de Blaye
mis en ligne le 8 février 2002
ill. J. Barthou

 

 

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