L'exceptionnelle productivité des
prairies humides s'explique par l'abondance de trois
éléments vitaux : l'eau, omniprésente, les
éléments minéraux apportés par les cours
d'eau et l'énergie lumineuse pénétrant l'ensemble
du milieu qui est peu profond.
Ces conditions favorables
expliquent la richesse et la diversité des formes de vie :
bactéries, plantes, mollusques, insectes, poissons, amphibiens,
oiseaux et mammifères.
En outre, les zones humides jouent un rôle essentiel dans le maintien des microclimats et la conservation de l'eau : régulation des risques d'inondation, recharge des nappes souterraines où nous puisons notre eau potable.
La tendance actuelle consiste à drainer les marais pour les rendre aptes à la culture des céréales (maïs principalement). L'élevage extensif (vaches et chevaux) reste une activité traditionnelle. Parallèlement, deux actions de valorisation des zones humides se développent sur les deux rives de l'estuaire : les fermes aquacoles et la production de Jonc.
Depuis 1984, le Médoc, tente de
reconvertir d'anciens marais salants ou d'anciennes exploitations
céréalières afin de produire des gambas (crevettes
japonaises "Impériales" = crevettes
pénéides).
Si la production de Jonc dans le
Nord-Blayais existe depuis fort longtemps, elle n'en demeure pas moins
une activité originale car c'est la seule région
productrice de France (et peut-être même d'Europe !). Plus
de 800 hectares de marais sont plus ou moins
régulièrement exploités dans ce but. Plus de 95%
de la production est destinée au liage des vignes (Suisse, Val
de Saône, Champagne, Gironde).