ALAIN BERGEON
Cet ancien élève des Beaux-Arts de Bordeaux aime le mouvement et fuit la routine. Enseignant d’arts plastiques, notamment à l’école d’architecture de Bordeaux, concepteur de décors pour le théâtre, il adore les voyages : Iran, Afghanistan, Inde, Liban, Angleterre.
Roi de la bricole, ses carnets, anciens livres quelconques recyclés deviennent le réceptacle de ses “devoirs du soir”, tracés sans idées préconçues avec des outils rudimentaires fabriqués par ses soins. De ces tentatives, certaines sont retenues et deviennent grands formats. Le genre humain nourrit son œuvre, sans artifice, avec un souci constant d’authenticité. Ses nus, ses étreintes débordent de sensualité, de force, avec un supplément d’âme époustouflant.
Du 3 mai au 1er juillet, chapelle du couvent des Minimes, citadelle de Blaye. Vernissage le jeudi 3 mai à 18h30 lors du lancement officiel des Rencontres estuariennes 2018.
Exposition réalisée avec le soutien de la ville de Blaye.
Le samedi 2 juin, à 21h, Alain Bergeon, Robert Keramsi, Élodie Robine et Pierre Thibaud proposent une performance, “Dialogue d’artistes”, au cœur même de l’exposition.
Cet ex-parisien qui découvre le Médoc à la cinquantaine, en 2005, tombe sous le charme de l’univers du vin et du vignoble au cours des mois. Il se passionne pour la palette de couleurs offerte lors de la véraison, s’intéresse à l’alchimie existant entre l’estuaire, les graves, le microclimat et les cépages cultivés, pour produire le divin breuvage. Patiemment, comme un vigneron, il constitue en 12 clichés, un almanach de Saint-Estèphe pour rendre compte de cette “Révolution culturelle”. Au-delà des mots, ses photographies sont une ode à la viticulture médocaine dont on peut s’abreuver sans modération.
Du 5 au 20 mai / Château Fontesteau, Saint-Sauveur / vernissage le samedi 5 mai à 18h30.
DOMINIQUE FERRARA
Un regard sur l’estuaire
Très jeune, Dominique, dont l’intérêt pour l’école n’est pas très prononcé, se voit offrir un coffret de peinture, puis l’ancien appareil photo de son père. Il peut alors laisser vagabonder son imagination et l’acuité de son regard sur le monde qui l’entoure. Les deux passions l’accompagnent toute sa vie et, comme un bon millésime qui s’affine avec l’âge, il nous offre des clichés somptueux de carrelets, d’embarcations qui égayent les rives de l’estuaire, nimbés de brumes, nappés de luminosité diaphane. Nous voilà embarqués pour un voyage voluptueux où nos narines chatouillées par les embruns, notre peau caressée par la bruine ou chauffée par les rayons du soleil, nos oreilles bercées par le chant de l’eau, se souviennent…
Du 28 avril au 31 mai / Parc de l’Estuaire, Saint-Georges-de-Didonne / vernissage le samedi 28 avril à 15h30 avec la participation du groupe vocal Les moutons de la Bergère.
JAMES GIRARD
Aquarelliste autodidacte, James Girard fréquente de plus en plus les expositions et les salons un peu partout en France. L’aquarelle est probablement le médium le plus compliqué à maîtriser. Cependant, J. Girard nous offre son travail de recherche sur la lumière, par la composition et la fluidité, en privilégiant des sujets simples de sa campagne natale… avec poésie et simplicité. Mais qu’il est difficile de faire simple !
Du 16 au 26 mai / Château Robillard, Saint-André-de-Cubzac / vernissage le mercredi 16 mai à 18h30. Dans le cadre de cette exposition, concert de Marianne Fuentes le vendredi 25 mai à 20h30.
SÉBASTIEN HUSTÉ
Passionné par le monde maritime et industriel depuis une décennie, ce photographe humaniste aime les rencontres et oriente son travail vers le portrait environnemental et social, dans des milieux intemporels, parfois difficiles et inaccessibles. Inspiré par des parcours d’hommes et de femmes authentiques, loin du superficiel et de l’inutile, il met en lumière ces personnages et les libère de l’indifférence et du mystère qui les entourent. Ainsi, ils expriment ce qu’ils sont et ce qu’ils font. Nul besoin de mots pour paraître tel que l’on est, l’œil du photographe a capté et transmis leurs messages.
Du 29 avril au 9 juin / Salle de la Jurade, syndicat d’initiative, Bourg / vernissage le dimanche 29 avril à 11h, avec une présentation de l’ouvrage Le port de Bordeaux – au fil du temps, au fil de l’eau, en présence de l’auteur, Gaëlle Richard.
CATHERINE LIBMANN
Catherine, lissière, trame entre eux tissus, bois, lianes patiemment récoltés. Telle Ariane, elle nous relie à nos fibres originelles. Les éléments naturels noués, tressés, agglomérés par ses doigts experts, révèlent avec virtuosité la richesse et la beauté de la nature. Chacune de ses œuvres capture ainsi la fragilité d’instants sublimés.
Du 27 avril au 17 mai / Cloître des Minimes, citadelle de Blaye / vernissage le jeudi 3 mai à 18h30 lors du lancement officiel des Rencontres estuariennes 2018.
ADRIEN ROZZATTI
Portraits nus
Cet artiste pudique et quasi mutique sur sa personne et son parcours, préfère laisser ses toiles dévoiler et exprimer sa perception du monde. « Personne en linceul, peut-être même déjà ailleurs. / Image gelée. Je m’en lave les mains. / Ce n’est jamais moi. Celui qui écrit. / Adrien est un sale gamin, et fait des tableaux. »
Du 7 mai au 3 juin / Chapelle du Fort-Médoc à Cussac – Fort-Médoc / vernissage le mardi 15 mai à 19h.
FALY SAKHO
Ce peintre et sculpteur sénégalais, installé à Bordeaux, nourrit ses œuvres de ses origines proches des lagunes du Siné-Saloum au Sénégal, mais également de la culture Dogon du Mali. Rencontre avec les gens, métissage des cultures, technique complexe et personnelle alliant tissus, cire, sciure de bois, acrylique, béton, sont les maîtres mots qui guident ses créations colorées, énergiques et sensuelles.
Du 27 avril au 7 juin / Moulin du Grand-Puy, Lansac / vernissage le vendredi 27 avril à 19h avec le saxophoniste Michel Lemaître (LEM).
CAROLINE SECQ
Anthropoplages
En travaillant avec nos vestiges échoués sur les plages, Caroline invite à un voyage paradoxal qui va du rebut au re-beau… De l’art d’accommoder les restes ! D’un côté le rejet du déchet qui dérange, que l’on préférerait ne pas voir… De l’autre, l’étonnante beauté de ces trésors échoués, fragments de plaisir, d’utile ou d’improbable. Sur le sable mouvant de ce paradoxe, se dessinent des rencontres aléatoires et jubilatoires, riches de morceaux choisis et utilisés tels que trouvés. Bruts, sans transformation, ils se suffisent pour conjuguer poétique et plastique.
Du 6 mai au 4 juin / Espace la Croix-Davids, Bourg / vernissage le dimanche 6 mai à 11h30.
DENIS TRICOT
Elle se renverse
Toujours revenu sur les bords de Gironde, il noue avec celle-ci une relation si charnelle que ses traductions en dessins, textes, photographies, sculptures, chorégraphies et musiques abondamment offertes, nous initient et révèlent son intimité estuarienne, mais flirtent également avec l’immensité, l’universel et l’indicible.
Du 3 au 28 mai / médiathèque Danièle Mitterrand, Saint-Ciers-sur-Gironde / vernissage le vendredi 4 mai à 18h30.
Sculpture instantanée proposée à Blaye lors du lancement officiel des Rencontres estuariennes 2018, le jeudi 3 mai à 18h30.
GABARES DE GIRONDE
Vedettes estuariennes d’antan, ces vieilles dames, dont l’intense activité a contribué au développement et à l’essor de notre région, méritaient que l’on s’attarde un peu sur leur histoire, leur évolution, leurs caractéristiques et leur parfaite intégration dans l’environnement qui les a vu évoluer. Le Conservatoire lève le voile sur ces sublimes et emblématiques embarcations.
Du 14 au 28 mai / Galerie Seudre, palais des congrès de Royan.
ISABELLE THÉRET
Isabelle travaille sur des “systèmes de Correspondances” intervenant dans l’établissement de “Mémoires” inscrites dans l’histoire des géographies humaines en interdépendance avec la nature. Sa relation à la nature, à l’être et au temps lui permet de créer des liens et d’élaborer ces “systèmes” dans une dynamique d’échanges où l’aléatoire tient une place prépondérante et où une entière disponibilité est essentielle afin de capter les émotions de ce qui l’entoure, la touche et la questionne. Son travail de création est une tentative de traduction de ce qui en découle, en totale résonance avec l’intuition nécessaire à la réalisation et à la transmission suivant des codes établis à un instant T ; mais aussi qu’elle laisse évoluer dans de multiples processus de transformations.
Du 2 au 26 mai / Médiathèque de Pauillac / vernissage le 2 mai à 19h.
POISSONS
Vilma D. Carrizo
Sculptrice argentine, arrivée en France en 2003, elle partage désormais sa vie entre les Yvelines et Port-Maubert, en Charente-Maritime. Depuis 2015, elle expose en été à Giverny. Elle décrit ainsi son travail : « Enveloppée de la douce brise, inspirée par le vent et mises en mouvement par les rafales, telles des danseuses habitées, mes mains se promènent dans la matière pour laisser passer la lumière, les sentiments… la profondeur. »
Anouk Chauvet
Peintre et chanteuse originaire de Port d’Envaux, aux multiples identités (Chetana ou Charenlone), a longtemps vogué entre la France et l’Espagne, avant de s’amarrer à quelques kilomètres de l’estuaire de la Gironde. Ses œuvres, peintures, sculptures, meubles, livres, affiches ou pochettes de disques, dans un style naïf et tribal aux couleurs vives, donnent la “pêche”. Les surprenants poissons qu’elle expose naviguent dans les mêmes eaux.
Yves Le Guellec
C’est dans le geste et quelques danses d’instinct qu’il crée, entre minimalisme et foisonnement. Il écrit sur la toile ce qu’il pense, ce qui lui ressemble. Il peint la poésie, le mouvement, la philosophie, les mystères, et cherche le singulier… Il découvre ainsi ce qu’il ignorait de lui.
Du 1er mai au 4 juin / Pôle-nature de Vitrezay, Saint-Sorlin-de-Cônac / vernissage le 1er mai à 19h.
TROIS EN UN ! (TROIS ILLUSTRATEURS EN UN LIEU)
ean-Christophe Mazurie
Ce dessinateur à l’humour ravageur, au trait endiablé et espiègle, d’abord dilettante, s’est fait remarquer par de prestigieuses maisons d’édition (Glénat ou Actes Sud). Depuis 2009, ses livres, de plus en plus nombreux, ne cessent de régaler ses lecteurs, de la maternelle aux seniors. Un grand écart délicat à relever, mais qu’il réussit avec brio.
Thierry Laval
Né dans les Hauts-de-Seine, à Malakoff, après 4 années dans une école d’arts graphiques, il débute un travail de maquettiste pour la presse puis d’auteur-illustrateur dans l’édition jeunesse… Beaucoup dans le parascolaire, avec une approche assez didactique et documentaire, comme dans la collection “Cherche et trouve” chez Seuil jeunesse, dont il est l’auteur. Il publie aussi chez Gallimard jeunesse / Giboulées et Hatier jeunesse. À consommer sans réserve.
Michel Vignau.
Cet ancien instituteur, dessinateur à temps partiel et aux goûts classiques, n’a pas attendu la retraite pour plonger sa plume sergent-major dans l’encre de Chine et illustrer, avec minutie, de nombreuses publications, notamment son œuvre majeure, en 4 tomes : « Le Blayais, pays d’Aquitaine », dont il est l’auteur.
Du 15 mai au 3 juin / Poudrière de la citadelle de Blaye / vernissage le vendredi 18 mai à 18h.
PHOTO-CLUB DE L’ESTUAIRE
Reflets
Cette association andronycienne de photographes passionnés marie expertise, plaisir, bonne humeur et convivialité : des prises de vues sans prise de tête. L’exposition “Reflets” offre en partage le regard, la sensibilité et esthétique qu’ils posent sur leur environnement.
Du 2 au 31 mai / Galerie du cinéma Zoétrope, à Blaye / vernissage le jeudi 31 mai à l’issue du ciné-débat.
Les Rencontres estuariennes 2018
Le mois de l’estuaire :
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