Vous êtes ici : Accueil > L'estuaire des artistes > Paroles d'estuaires > La parole aux élèves > D. Daeninckx à Castelnau

Le collège Canterane reçoit Didier Daeninckx

Les cinquièmes 3 et 4 ont reçu Didier Daeninckx, le lundi 30 avril 2007.

L'auteur a été interviewé, a donné quelques conseils de rédaction d'un article ; d'après l'enregistrement de l'interview, les élèves ont écrit un article de presse.  Voici une sélection des travaux de la 5e3.

NB : l'exercice avait ses contraintes (place limitée, mise en colonnes...), mais les élèves pouvaient exercer certains choix de présentation. C'est pourquoi nous conservons les travaux sous leur forme originelle.


Avec la 5e4, l'interview a surtout porté sur la manière d'écrire de Didier Daeninckx, les ficelles pour écrire un polar...  L'auteur a donné des conseils pour écrire une nouvelle, puis a dicté la première phrase de la nouvelle que les élèves devaient imaginer : 
« Ce matin-là à Castelnau-de-Médoc, rien ne se passait comme d'habitude ; seul le soleil était à sa place.»

Et voici ce que ça donne, sous la plume de :



Un voleur pas très futé

    Ce matin-là à Castelnau de Médoc, rien ne se passait comme d'habitude ; seul le soleil était à sa place.

    David, un adolescent de 14 ans qui allait acheter du pain pour sa mère, comme tous les matins, surprit un policier avec le boulanger ; celui-ci  disait qu'il avait été cambriolé et que sa caisse qui contenait 225 euros avait disparu. Le policier lui demanda de quelle couleur était la caisse enregistreuse. Le boulanger lui répondit qu'elle était bleu marine. David sortit de la boutique se posant plein de questions : qui était le voleur, où était-il  et qu'avait-il fait de l'argent ?

    L'enfant dormit mal.  Le lendemain matin, il alla jouer à sa cabane. En bas de l'échelle, il trouva un billet de 10 euros. Il monta et vit la caisse enregistreuse du boulanger. Il courut dans la forêt, tomba cinq fois et s'écorcha les genoux. Il arriva essoufflé à la gendarmerie. Il alla voir la secrétaire qui lui envoya le fonctionnaire de service. David montra la caisse au gendarme qui prit les empreintes.

    Grâce à elles, le gendarme découvrit quel bandit était derrière tout ça. David assista en direct à l'arrestation du voleur et reçut la médaille du mérite.

Jean-Baptiste

Les fleurs

    Ce matin-là, à Castelnau, rien ne se passait comme d'habitude ; seul le soleil était à sa place.

    Comme tous les matins Laurence se leva vers sept heures, prit son petit déjeuner, se lava, se coiffa, se parfuma. Puis elle alla au parc municipal pour promener ses deux labradors. L'un se nommait Câlin et l'autre Pinceau.

    Après la balade matinale, elle se rendit à sa voiture et prit l'autoroute pour se rendre à son travail. Mais elle entendit à la radio que sa société avait brûlé et la malheureuse, comme d'autres personnes, était maintenant sans emploi.

    Elle se rendit sur la plateforme qui dominait la société et dont il ne restait que des décombres. Elle prit la première sortie pour rentrer chez elle. La jeune femme récupéra son courrier et son journal. Elle s'installa bien confortablement dans son canapé et lut le journal en détail ; son regard s'arrêta sur un article : il s'agissait d'un remplacement chez un fleuriste. Laurence avait toujours rêvé d'exercer ce métier.

    Le lendemain, elle téléphona ; elle obtint un entretien et le jour d'après elle commençait une nouvelle carrière professionnelle. Puis, rapidement, elle dirigea la boutique. Et elle fut connue dans toute la région.

Maelle

Disparition  suspecte

    Ce matin-là, à Castelnau de Médoc, rien ne se passait comme d'habitude. Seul le soleil était à sa place.

    Il faisait tellement beau que ma mère avait organisé un pique-nique avec ses amies. Ils étaient tous dans la jardin et avaient soif ; alors j'allai chercher des boissons.  Dans ma tête je préparais depuis si longtemps ce plan, que je finis par le mettre en oeuvre.

    A mon retour j'appelle ma mère et je lui dis:

- La radio signale l'arrivée d'un violent orage.

    De ce fait ma mère invite toutes ses amies dans la cave pour continuer la fête. Je m'éclipse pour me rendre dans la maison. Là, je me précipite sur le téléphone et avertis la gendarmerie de la disparition de ma mère et ses amies.

    Les gendarmes arrivent rapidement sur les lieux. Commence une enquête laborieuse. Elle met en alerte toutes les polices de France sur cette disparition étrange survenue à Castelnau de Médoc: chaînes de télévision et journalistes se retrouvent chez moi et mitraillent de questions le commissaire pour en savoir plus sur l'enquête.

    La maison est fouillée; des gendarmes entendent alors des voix provenant de la cave, ouvrent la porte et trouvent ma mère et ses amis en train de discuter. Le commissaire interrompt le pique-nique et demande des explications.

    Ne pouvant plus mentir, j'explique que c'est moi la coupable: je voulais qu'on parle de moi à la télévision.

Margaux

Seule au monde

    Ce matin-là, à Castelnau-de-Médoc, rien ne se passait comme d'habitude. Seul le soleil était à sa place. Le fracas d'un éclair fit se réveiller Diane en sursaut. La chaleur était insoutenable et ses draps étaient trempés. La jeune fille commença par enfiler ses lunettes, puis se dirigea vers la salle de bains. Elle fit pivoter le thermostat de la douche;  l'eau chaude lui étant désagréable, elle fit sa toilette à l'eau froide. Une fois sa douche terminée, elle s'habilla, brossa ses cheveux et descendit prendre son petit-déjeuner.

    Une odeur de café chaud et de pain grillé flottait dans la maison. Il n'y avait personne dans la cuisine .Elle longea le couloir qui la mena à la chambre de ses parents: personne. Elle emprunta l'escalier,  baigné par la faible lueur du soleil qui tentait une percée dans cette pâle matinée d'Octobre ; elle arriva dans le bureau familial : toujours personne. La situation était la même dans toute la maison. Elle sortit son portable de sa poche droite; elle n'avait reçu aucun S.M.S., et sa messagerie était vide. Diane tenta d'appeler sa mère, son père et sa jeune soeur. Elle n'eut aucune réponse. Bien qu'inquiète, elle décida de faire comme si de rien n'était...

    Elle eut envie d'aller voir ses voisins pour leur expliquer la situation; mais un énorme coup de tonnerre l'en dissuada. Diane se prépara un plateau-télé pour le petit-déjeuner et alla s'installer dans le salon.

    Quinze minutes plus tard, la sonnette retentit. Elle ouvrit la porte et vit, Jules, son meilleur ami. Il était descendu à côté de son vélo. Diane le fit entrer, et elle remarqua qu'il avait le souffle court. La jeune fille lui offrit une serviette et un grand bol de lait chaud. Les deux amis s'assirent dans le canapé et Jules raconta sa folle épopée à Diane.

    ?Ce matin, quand je me suis levé, il n'y avait personne chez moi. J'ai appelé mes parents sur leur portable: personne ne m'a répondu. J'étais si inquiet ! Malgré ma fatigue, j'ai continué ma route et je suis venu chez toi. Je savais que tu allais forcément être là....

     Jules avait tout raconté d'un trait. A la fin, il était encore plus rouge qu'à son arrivée.

-Sais-tu ce qui se passe ? questionna le garçon.

-Non, mais je ne vais pas tarder à le savoir, répliqua Diane, d'un air contrarié.

    Diane demanda à son ami de la suivre ; elle voulait vérifier ses hypothèses. Les deux enfants prirent la route du bourg et se dirigèrent vers le lavoir.

- Comment a-t-il pu résister aux rayons du Transformateur? demanda soudain une voix aiguë derrière eux.

- Professeur Elibed ! s'exclama Diane. C'était donc vous !

- Ouaich mam'zelle! Mais la question n'est pas là.

- Ah, Elibed, toujours aussi marteau... Seule la personne qui compte le plus pour moi reste en vie !

-Mais, c'est que tu n'aimes pas tes parents alors!

- Si !

- Non!

- Si!

- Non!

- Oh, stop, temps mort. Que se passe-t-il ? hurla Jules.

Elibed et Diane furent si surpris qu'ils se turent immédiatement.

- Alors, j'attends...

- Bon, voilà, Jules. Je suis un agent secret et Elibed veut me tuer. Il a prévu de faire de la Terre une bombe pour détruire le soleil.

- Ouh, mais c'est qu'il est frappé ! s'exclama Jules.

- Á qui le dis-tu ! répliqua Diane.

- Oh, oh, oh! Finie la rigolade. Je vais vous tuer tous les deux, autant que vous le sachiez !

Les regards de Jules et de Diane se croisèrent. Et Elibed appuya sur la gâchette.


Un portable sonna. Diane se réveilla en sursaut. Elle ferma son livre, Sophie contre Elibéd / Le Transformateur, tome III et se dirigea vers la salle de bains...

 Zoé

L'étourdi

    Ce matin-là, à Castelnau de Médoc, rien ne se passait comme d'habitude ; seul le soleil était à sa place.

    Des rayons de lumière traversaient la Pizzeria, la Cigale, la pharmacie qui étaient désertes. Les nuages étaient affolés par le vent; les seuls passants étaient quelques personnes âgées. Je m'inquiétai mais je pressai le pas vers le collège car j'avais cours à huit heures et demie.

       Quand j'arrivai, je ne vis personne, même pas les scooters qui venaient jouer devant l'établissement. J'essayai d'entrer mais c'était fermé ; pourtant j'avais des devoirs et ce matin-là nous devions  justement rencontrer Didier Daeninckx au C.D.I. En repartant je n'aperçus aucune voiture.

       Je courus à la boulangerie, là où il pourrait bien y avoir quelqu'un mais je ne vis personne. Mais si ! Il y avait bien quelqu'un : une personne âgée. Je lui demandai si elle savait pourquoi le collège était fermé. Elle me répondit que tout le monde était  en vacance car c'était un jour férié.

       Tout s'expliquait, et, pour les devoirs,  je m'étais  simplement trompé de jour !

Jordan

La tempête

    Ce matin-là,  à Castelnau, rien ne se passait comme d'habitude ; seul le soleil était à sa place. Tous les habitants nettoyaient le désordre laissé par la tempête ; la verdure, les poteaux électriques étaient couchés sur la route ou transperçaient les maisons.

    La veille,  la famille Bérard était réunie pour le dîner d'anniversaire de la petite Amélie ; tout coup on entendit un bruit bizarre ; les hommes sortirent voir ; les deux petits cousins qui voulaient jouer les grands musclés suivirent le mouvement tandis qu'on leur disait de rentrer : un arbre était tombé  sur la chambre des enfants écrasant la toiture.

     Au même moment, dans une maison voisine,  Madame Martin attendait son mari pendant que les enfants  dormaient ; elle reçut un coup de téléphone qui venait de l'hôpital : son conjoint avait eu un accident ; elle réveilla les petits et ils partirent aux urgences.

     Au matin, chacun put découvrir les environs dévastés. Depuis cette tempête de 1999,  les deux familles essaient d'oublier ce désastre et leur traumatisme.

Alexandra

Quelle galère, tout est vert!

    Ce matin-là à Castelnau de Médoc, rien ne se passait comme d'habitude. Seul le soleil était à sa place.

    Je me levai; c'était lundi matin et il était déjà 10 heures. J'avais sûrement raté le bus mais je me préparais quand même ; je courais jusqu'à l'arrêt dans l'espoir d'un miracle. Et là,  justement, le miracle! Le bus était encore là, et personne ne semblait remarquer qu'il était 10h10. Je montais dans le véhicule qui partit quelques minutes plus tard.

    Nous arrivâmes au collège. Il avait été entièrement repeint en vert, celui que je nomme "caca d'oie", comme le camouflage des soldats. Ca faisait bizarre et pour une fois notre bus arriva le dernier. Une forêt avait envahi l'intérieur du collège ; de grands troncs d'arbres remplaçaient les piliers, de gros buissons cachaient les casiers, des lianes et d'autres végétaux pendaient aux murs.

    J'arrivais en classe : les bureaux étaient devenus des pierres plates, les chaises des tas de bois. Personne ne semblait trouver le décor étrange, même les professeurs semblaient indifférents au spectacle vert.

    Il était 12h30, l'heure de déjeuner. A la cantine non plus, rien n'était comme avant : à part l'emplacement des pierres qui remplaçaient  les tables ; tout était minéral ou végétal. On nous servait des lianes, de l'herbe et des insectes en guise de repas.

    Soudain j'entendis une sonnerie lointaine; celle de mon réveil; puis j'ouvrais les yeux. J'étais allongée sur mon lit. Quel rêve j'avais fait !                                                                                                        

Alexiane

Une voix bizarre

    Ce matin-là, à Castelnau de Médoc,rien ne se passait comme d'habitude; seul le soleil était à sa place.

    Je prenais mon petit déjeuner avec mes "cereal killer" quand tout à coup mon portable se mit à sonner:

-Bonjour mon garçon ! dit  une voix glaciale.

-Bonjour me...monsieur....

-Je t'appelle pour te dire que c'est aujourd'hui....

-Mais quoi?

-Eh bien c'est le jour de la prophétie ; tes parents ne t'ont jamais parlé de la prophétie de Cohar?

-Eh bien maintenant que vous m'y faites penser, oui, ils m'en ont vaguement parlé.

-Très bien ! Maintenant va dehors : .mon dragon royal t'attend. Il t'emmènera vers moi

Puis la conversation fut interrompue.

    Je sortis et effectivement un gigantesque dragon avec des écailles couleur émeraude et des ailes élégantes m'attendait. Je me mis devant lui et lui dis:

-Tu es le dragon royal...

A ma surprise il me répondit :

-Oui ! Allez monte, j'ai des invités ce soir et j'ai promis à ma femme de l'aider à mettre la table. Alors vite !

    Je montai sur son dos ; il me déposa devant un magnifique palais décoré de colonnes grecques en or ; j'entrai. A ma grande surprise, je rencontrai mes parents. 

- Bonjour, mon chéri, et bon anniversaire !

    Tout ça était organisé pour mon anniversaire ? Je n'y croyais pas. Et cette voix bizarre au téléphone ?

- Ah ! Ca devait être ton oncle Urghale : il aime bien faire peur, m'expliqua ma mère.

-  Mais quel oncle ? Je n'ai jamais eu d'oncle !

- Viens dans la salle à manger : je vais t'expliquer.

        Je suivis ma mère à travers le gigantesque château d'or ; une grande porte se dressait devant moi. Je l'ouvris. Il y avait là des hommes à tête de loup, des extraterrestres et plein d'individus bizarres...

- Voilà, mon chéri, c'est toute la famille...

- Toute... la...ma...famille ?

    Pendant une seconde je tombai dans un trou  noir.


        Puis j'ouvris les yeux. Ma mère me regardait d'un air inquiet.

- Tu vas bien, mon chéri ?

    J'étais dans mon lit, oui, dans mon lit.

- Mais tout n'était qu'un rêve ?

- De quoi parles-tu ?

- Mais des hommes à tête de loup, des dragons et de la voix bizarre ...

- Houlà ! Tu as dû faire un cauchemar ! Allez, lève-toi ! Tu vas être en retard à l'école !

        Ce matin-là, à Castelnau, tout se passait comme d'habitude et le soleil était bien à sa place...

Ludovic

Espionnage ou illusion ? 

    Ce matin-là, à Castelnau de Médoc, rien ne se passait comme d'habitude. Seul le soleil était à sa place.

    Lorsque Solène arriva au collège à 8h30, comme tous les matins, elle se retrouva seule, accompagnée par un vent glacial de janvier. Etrangement, dans la nuit les murs avaient été refaits ainsi que le portail. Les vieux bâtiments avaient été remplacés par une tour et un simple hall. Mais que s'était-il passé ?

    Solène aperçut un homme dans "la cour", qui s'avançait vers le portail. Il tenait un trousseau de clefs dans sa main gauche et un bloc de feuilles dans sa main droite. Habillé d'un uniforme de gardien, il avait une matraque à la ceinture. Il s'approcha du portail.

    - Bonjour, votre nom s'il vous plaît, dit-il d'une voix douce.

    - Bonjour, je suis Solène Alda, mais...

    - Attendez, je regarde si vous êtes dans la liste, Alda... Alda... répéta-t-il en cherchant.

Solène se demandait bien quel était ce nouveau système... L'homme reprit :

    - Alda Solène, bienvenue ! Vous allez travailler dans de nouveaux locaux. Suivez-moi.

    Il ouvrit le portail et la guida vers le hall, qui avait l'apparence d'une grande soucoupe vitrée. Ils entrèrent et allèrent dans une salle. Il frappa ; on ouvrit la porte et une grande femme blonde s'exclama :

    - Mademoiselle Alda! Entrez, ne restez pas là !

     Solène s'avança dans la pièce de plus en plus surprise. Elle s'assit sur une chaise face à cette femme derrière un grand bureau.

    - Tout d'abord bienvenue ! Je suis chargée de t'expliquer la première mission qui t'a été confiée. Derrière ce bâtiment se trouve une piste d'atterrissage où un jet t'attend. Tu vas rejoindre une camarade à toi sur l'île de Malte. Vous avez pour mission : celle d'espionner le nouveau président français pour savoir ce qui va se passer par la suite, dit-elle d'un trait, avec un air joyeux .

    Solène complètement perdue interrogea :

    - Mais pourquoi le collège n'est plus là? Pourquoi est-ce moi et une camarade qui sommes chargées d'espionnage?

    La femme rit un moment et répondit :

    - Eh bien le collège a été remplacé par cette piste d'atterrissage dans la nuit grâce à plus d'une centaine d'hommes ; le but est de connaître les intentions, bonnes ou mauvaises, de nos chefs d'état, et de pouvoir les piéger dans certains cas. Nous t'avons choisie toi ainsi que ton amie Anne, car seuls vos parents ont donné leur accord... Maintenant il est temps que tu partes, sinon tu vas être en retard... Au fait, une dernière précision: tu y restes un mois, et nous comptons sur vous!

    Solène fut conduite par le gardien jusqu'au jet et s'envola pour un long voyage.

    Arrivée sur l'île, Solène fut accueillie par Anne qui lui fit visiter l'endroit où elles allaient séjourner.

    A midi,  au restaurant, toutes les grandes stars étaient au rendez-vous. Mais pas question de se réjouir trop vite : il fallait trouver ce cher président et commencer le travail.

    Après avoir cherché une demi-heure, elles le découvrirent dans une pièce réservée du restaurant. Elles avaient chacune un bloc de papier, un crayon, un micro enregistreur. Elles se glissèrent derrière un palmier et écoutèrent:

    -...ainsi les Français croiront que la France est surendettée, donc ils travailleront plus. Je me ferai plus d'argent car la France n'a aucun besoin de cela. Notre pays est l'un des plus riches! Comme ça, nous deux, nous pourrons visiter les plus belles îles du Pacifique...

    Un bon début pour les filles. Elles étaient écoeurées, elles avaient tout enregistré.

    Le soir, elles s'empressèrent de communiquer leur enregistrement à l'adresse qui leur avait été laissée. Pour la première fois, elles dormirent sur l'île.

    Quand Solène se réveilla, il faisait froid. Elle ouvrit un oeil puis l'autre et elle se retrouva chez elle. Ce n'était qu'un rêve... Elle n'avait jamais espionné qui que ce soit. Elle prit son déjeuner, se prépara ; lorsqu'elle arriva au collège, elle vit que les murs avaient été refaits ainsi que le portail...       

Ines

Le jour férié

    Ce matin-là, à Castelnau de Médoc rien n'était comme d'habitude ; seul le soleil était à sa place.

    Quand je sortis de chez moi pour me rendre au collège, la rue était déserte : il n'y avait personne. Je remarquai que tous les volets de toutes les maisons étaient fermés.

    En avançant sur mon chemin, je ne voyais toujours personne. Au collège, toujours personne. J'attendis jusqu'à neuf heures mais il n'y eut pas de sonnerie. Alors je décidai de rentrer chez moi.

    Perplexe, je regardai le calendrier : je vis que nous étions le mardi 8 mai 2007, le jour de la victoire de 1945 ! Alors je revins me coucher et je dormis profondément en pensant à cette belle journée ensoleillée sans école.

Damien

Le ticket gagnant

    Ce matin-là, à Castelnau de Médoc rien n'était comme d'habitude ; seul le soleil était à sa place. On peut dire que pour moi commençait une journée mouvementée : toutes les cinq minutes, on me téléphonait pour me dire :

- Toutes mes félicitations ; c'est tout de même incroyable !

    Quand je descendis dans la rue j'entendis ma voisine, celle qui ne cessait de me critiquer, pour la première fois, me dire :

- Bonjour et toutes mes félicitations !

Tous les gens me regardaient en souriant comme si j'étais un diamant qui les aveuglait ; il y avait une longue file d'attente devant la boulangerie ; chacun s'écarta pour me laisser passer comme si un tapis rouge était déroulé devant moi ; alors je remerciai et je demandai à la boulangère :

- Deux baguettes s'il vous plaît !

Elle me dit en me souriant :

- Tout de suite, et mes félicitations !

Quand je lui tendis la monnaie elle affirma :

- Ah non ! Surtout pas ! Aujourd'hui c'est gratuit pour vous !

    Puis je filai vers la banque. A la vue du chèque que je lui présentai le guichetier me dit :

- Toutes mes félicitations !

    Comme j'avais changé aux yeux des autres, en une journée, depuis que j'étais devenue très riche parce que j'avais gagné au loto !

Cassandra

Les croissants

    Ce matin là, à Castelnau, rien ne se passait comme d'habitude.  Seul le soleil était à sa place.

    Alors que je m'apprêtais à acheter des croissants à la boulangerie, je fus très surprise de découvrir en pleine rue des monstres à trois yeux, des chiens ailés et de gigantesques dragons multicolores. Des lutins de toutes tailles envahissaient les rues, riant et criant à tue-tête. Des odeurs sucrées, qui m'étaient familières, parvenaient jusqu'à mes narines.

    Au détour d'une rue, je découvris un énorme monstre, monté sur des roulettes. Ses yeux étaient jaunes et noirs, son museau pointu ressemblait à une banane, tandis que son corps était recouvert d'une fourrure verte et bleue. Sa queue en panache qui était aussi longue que moi se terminait par une touffe de poils roses.

    Je me croyais dans un rêve !

    Soudain, un air joyeux résonna au loin et parvint jusqu'à mes  tympans ; animaux et lutins commencèrent alors à danser au rythme de cette musique et les monstres à roulettes se mirent en route.

    Je compris soudain, en regardant autour de moi, que ce jour du 20 février était consacré au carnaval.

    Je m'empressai donc de repartir chez moi pour enfiler un costume et me joindre à la joyeuse troupe; c'est alors que je me rendis compte que j'avais oublié d'acheter les croissants !

Léa

La nuit au collège

    Ce matin-là à Castelnau de Médoc rien n'était comme d'habitude ; seul le soleil était à sa place.

    Pendant la nuit le collège de Canterane avait pris feu. Les pompiers s'étaient battus contre les flammes pendant plus de neuf heures. Quand j'arrivais au collège, je pus voir le drame. Il ne restait plus rien de l'établissement pas même un interrupteur ou même une table de ping-pong.     La police arriva au moment où j'allais m'asseoir pour me reposer. Un enquêteur s'approcha de moi pour me poser des questions :

-Depuis quand êtes-vous là ? Qu'est-ce que vous faites ici ?

Je répondis que j'étais là depuis dix minutes et que j'allais en cours ; ils affirmèrent en souriant :

- Vous pouvez rentrer chez vous ;  vous n'aurez  plus cours jusqu'à vos 18 ans !

Alors je prenais le chemin de la maison.

    Tout à coup on me réveilla. Et oui ! Malheureusement ce n'était qu'un rêve ! Donc j'allai à l'école.

    Mais ce que j'avais rêvé était ce qui se produisit lorsque j'arrivai à l'école.

Clément

Où est passée la boulangère ?

     Ce matin-là, à Castelnau de Médoc, rien ne se passait comme d'habitude. Seul le soleil était à sa place.

    M. Durand se rendait comme tous les matins à la boulangerie "Bel-Epi" qui se trouvait dans la "rue du four" ; c'était le père de deux petites filles de cinq et huit ans. Il était brun, mince et sa peau était couleur "café au lait". Mais, ce matin-là, la boulangerie était fermée ! Comment allait-il faire pour rapporter les croissants à ses deux petits anges qui l'attendaient ?

    Mme Dupont, elle aussi,  se rendait tous les matins à la boulangerie : chaque jour elle achetait un sandwich avant de partir au travail. Elle était blonde, mince et portait souvent un chapeau à fleurs. Quand elle vit monsieur Durand, elle lui demanda :

    - La boulangerie n'est pas ouverte ?

    - Non, et c'est bizarre : madame Brioche est toujours à l'heure ! dit M. Durand.

    Mme Andrée était une vieille dame aux cheveux gris et légèrement enveloppée. Elle était très gentille mais un peu grognon ! Elle venait chercher des pâtisseries pour elle et son mari.

    Clément, lui, était un petit garçon très poli qui ne venait qu'une seule fois par semaine acheter un petit sac de bonbons.

     - Oh ! Tu es là Clément ? Je croyais que tu ne devais revenir que vendredi.

     - Oui mais maman a eu une prime à son travail. Elle m'a donné de l'argent de poche un peu plus tôt.

    M. Dutronc arriva, lui aussi. Il venait dans cette boulangerie depuis vingt ans, tous les jours sans exception, pour acheter un pain de campagne. Il était petit et très musclé et ses cheveux étaient châtains. Il dit d'un ton moqueur :

    - Mais pourquoi y a-t-il une foule pareille ce matin ? Il y a une distribution gratuite de pain ?

    - Mme Brioche n'est pas encore arrivée et la boulangerie est fermée ! expliqua madame Desmarais.

    - Oh ! Mais je n'ai pas que cela à faire moi ! ronchonna Mme Andrée, pourtant à la retraite...

    - Ne soyez pas si impatiente, Madame ; je suis sûr qu'elle va bientôt ouvrir, fit M. Durand, rassurant. Mais il ajouta bientôt, inquiet : il lui est peut-être arrivé quelque chose...


    Tout à coup les néons du magasin s'allumèrent et les rideaux se soulevèrent. Toutes les personnes présentes regardaient la vitrine.

    - Ah ! Enfin ! s'exclama Mme Andrée.

    Mme Brioche apparut avec des bigoudis sur la tête, et enveloppée dans une robe de chambre violette. Elle lança à ses clients d'un ton accusateur :

    - C'est fini ! J'arrête de faire du pain et des gâteaux qui font grossir ! Je ferme la boulangerie ! Vous pouvez rentrer chez vous.

    Si Mme Brioche était de si mauvaise humeur, c'est que son mari, la veille, lui avait dit qu'il trouvait qu'elle avait un peu grossi...

    Comment allaient faire M. Durand, Mme Desmarais, Mme Andrée, Clément, M. Dutronc et tous les autres ?...

    Ce matin là, à Castelnau de Médoc, rien n'était vraiment comme d'habitude.

Antoine

Le décès

        Ce matin-là, à Castelnau de Médoc, rien ne se passait comme d'habitude. Seul le soleil était à sa place. Le téléphone sonna.

    - Bonjour ! Ici l'hôpital !

A ce moment-là j'eus un terrible mal au ventre.

- Je vous annonce une mauvaise nouvelle : c'est à propos de votre grand-mère... Elle vient de décéder...

- Vous êtes sûr ? répondis-je, crispé, refusant l'évidence.

- Oui... Je suis navré... Au revoir !

Tout de suite, je fis ce qu'il fallait faire, le plus dur : prévenir toute ma famille. En premier mon père.

        Le lendemain, j'étais dans mon lit et je pensais à ma mamie ; j'aurais dû me confier à elle plus souvent, lui dire à quel point je l'aimais. Mais c'était trop tard ; il fallait que je m'occupe des miens. Je me répétais cette phrase jusqu'à ce qu'on mange.

        A table personne ne parlait ; seul le chien comme d'habitude attendait les restes de viande et aboyait pour ne pas se faire oublier.

        Maintenant, tous les soirs, j'appelle mon grand-père pour avoir des nouvelles et je profite de chaque moment passé avec ceux que j'aime.

Gilles






Autres productions du collège Canterane :
Poissons d'avril pour Canterane
Rencontre de Ph. Touzet
L'abécédaire de l'estuaire
Entre eau et terre : document Word, 58Ko
Rencontre avec David Dumortier  
Sortie sur l'estuaire du 13 octobre 2006
  


 

 


Paroles d'estuaires     Haut de page haut de page

© Conservatoire de l'estuaire de la Gironde