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Infirmière libérale, je découvre en 1990
le mascaret dans le palud de Moulon, qui me fascine d'emblée. C'est ainsi que se profilent des rendez-vous furtifs avec la vague entre les visites à mes patients. En 1997, la Dordogne à Saint-Pardon de Vayres m'offre un mascaret d'une autre dimension : la photo émerge. Alors, la Garonne, jalouse, m'invite en 2000 et dans l'intimité me délivre son trésor : une vague déferlante " Ô temps... tic " et qui fera voyager ma passion pour mieux la partager. Les Anglais m'embarquent sur leur vague en novembre 2001 pour un mascaret frileux mais tellement délirant : the bore sensation. Dame nature, majestueuse de son onde galbée de sensualité offre son présent ! Le mascaret alors se dévoile à nos sens par cette mélodie étrange d'une rencontre surprenante : l'océan, guidé par la lune, déferle, chevaleresque, sur la rivière. Dès lors, le ballet s'anime. Au petit matin, quelques rayons de soleil levant parent le mascaret de ses plus beaux atouts, pour un réveil en douceur et scintillant de la rivière, encore bordée de brumes. Si rebelle est l'humeur du jour, il se gonfle puissant, fougueux offrant son épaule à d'étranges créatures aéro-quatiques, munies de bras et de pagaies en guise de nageoires et suffisamment téméraires pour le dompter. (Espèce en voie d'authentification depuis les OGM) Charme du théâtre fluvial,dont chaque représentation est la parade de l'improvisation intitulée : " vague, l'énergie magnifique " La lumière chaleureuse des plus belles soirées teinte cette vague ondulante d'une caresse pastelle : magie de la grâce.
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