30 mars, école Jacques
Prévert, Bruges près de Bordeaux —Huit
heures trente. Garé au bord du trottoir devant
la classe, rideaux tirés, dans les interstices
jeux du soleil perçant la brume. Les parents
déposent les enfants. Prise de notes à la
lueur d'une loupiote, engoncé dans le duvet,
il fait frais. Portières claquées, voix
d'enfants. Un cartable frotte la paroi du fourgon.
![]() ![]() En japonais, l'effet de cri du haïku est amplifié par une lecture globale que ne facilite guère l'écriture alphabétique. Raison de plus pour rester ici en dessous de cinq et sept syllabes. Le haïku laisse souvent pressentir la présence de l'auteur, le campe en situation. S'y ajoute une indication sur la saison, sur l'heure, ou sur le temps qu'il fait. Le haïku traite du quotidien, gai ou triste, de la vie nature, et le pêcheur y apparaît souvent. Cette forme paraît convenir pour le site de Talmont et la fête du 18 juin. Le tanka quant à lui, plus initié, moins populaire, reste dédié aux sujets amoureux, aux dits psychologiques, il déroule volontiers des figures de styles. |